Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/05/2006

Crimen amoris, Verlaine et Rimbaud

Nous mettons en ligne cet extrait d'article de Maurice Hénaud :

                     Crimen amoris, ou la saison en enfer incomprise.

(...) S'il est vrai que, dans Crimen amoris, Verlaine prétend peindre Rimbaud et son entreprise, cette peinture paraît manquer singulièrement de netteté et de précision.

"Or le plus beau d'entre tous ces mauvais anges

Avait seize ans sous sa couronne de fleurs"

Mais la beauté était-elle vraiment la caractéristique principale de Rimbaud ? J'aurais plutôt cru que c'était l'intelligence !

Il manque d'autre part à cette peinture de l'enfer le personnage principal : Satan lui-même, c'est-à-dire Baudelaire, à qui Une Saison en Enfer est dédiée. Verlaine ne précise pas que la couronne de fleurs de Rimbaud est une couronne de pavots, c'est-à-dire de fleurs du mal, et de fleurs créatrices de paradis artificiels.

Et puis, je vous le demande, l'enfer consiste-t-il en une très belle fête aux sept péchés, et, aux sons d'une musique mahométane, à boire des vins roses dans des cristaux ?

Maurice Hénaud.

10:10 Publié dans Rimbaud, Verlaine | Lien permanent