Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/08/2007

Rimbaud, des secrets pour changer la vie ?

Le 1er septembre 2007. Nous mettons en ligne (voir Nos numéros récents, dans les Catégories, à gauche) le sommaire de nos deux numéros qui viennent de paraître :

Rimbaud : des secrets pour changer la vie ? (I et II).

Maurice Hénaud a repris, corrigé, largement augmenté et complété, dans ces numéros, une partie de notre numéro 150 : Rimbaud : des secrets pour changer la vie ? (1).

Extrait des pages 1 et 2 de notre numéro 161 : "Les chapitres de Rimbaud : des secrets pour changer la vie ? (1), parus dans notre numéro 150, ont été corrigés et complétés dans notre numéro 154 (Royauté, ou la conclusion des Illuminations) et dans ces numéros-ci (161 et 165), à l'exception du chapitre Une anti-religion dont Baudelaire est le Dieu, auquel nous renvoyons (dans ce numéro 161, page 27) : nous ne le modifions pas, et nous n'avons pas jugé utile de le redonner."

 

 

03/04/2007

Rimbaud. Nouveautés

Voir notre rubrique Nos numéros récents et, dans A propos (en haut à gauche), la rubrique : La Petite Revue de l'Indiscipline, Informations pratiques.

31/10/2006

A une Raison, de Rimbaud

A une Raison, de Rimbaud (extraits d'un chapitre de Maurice Hénaud, à paraître) (N.B. Parmi les autres notes ou extraits ou brouillons d'articles plus récents, voir Rimbaud, la vision et l'inconnu)

N.B. Cette note sur Rimbaud n'est pas la plus récente. D'autres notes sur Rimbaud ont été publiées depuis. La plus récente date d'aujourd'hui, 26 février 2006. (Maurice Hénaud) 

(...)

Chacun a sa raison", écrit Rimbaud dans Mauvais sang, autrement dit sa logique, qui n'est pas nécessairement celle de tout le monde.

A une Raison rappelle singulièrement certains passages de l'oeuvre de Baudelaire.

Pourquoi les enfants que présente Rimbaud demandent-ils à la Raison dont il s'agit qu'elle change leurs lots ? Sinon parce que, comme le dit Baudelaire dans Any Where out of the World,

"Cette vie est un hôpital où chaque malade est possédé du désir de changer de lit. Celui-ci voudrait souffrir en face du poële, et celui-là croit qu'il guérirait en face de la fenêtre" ?

Pourquoi ces enfants demandent-ils : "Elève n'importe où la substance de nos fortunes et de nos voeux" ? Sinon parce que, comme le suggère le renvoi à Any Where out of the World, "n'importe où" signifie hors de ce monde ?

"Enfin mon âme fait explosion, et sagement elle me crie : N'importe où ! n'importe où ! pourvu que ce soit hors de ce monde !"

(...)

Comment cribler "les fléaux, à commencer par le Temps" ? Baudelaire a donné la réponse dans Enivrez-vous :

"Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve."

"(...)

"Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise."

S'il en est ainsi, il est bien compréhensible qu'A une Raison commence une section qui se continue immédiatement avec Matinée d'ivresse, et serve ainsi, en quelque manière, d'introduction à ce second poème.

Pourtant, ce sont des enfants qui élèvent vers la dite Raison leur prière ("on t'en prie"), qui n'est qu'une chanson ou un cantique ("te chantent ces enfants") : ces adeptes du poison sont donc naïfs, enfantins, puérils. Lorsqu'il écrit A une Raison, Rimbaud semble donc, un peu comme dans la seconde de ses Vies, revenu de ses illusions relativement au haschisch et à l'opium.

(...)

La Raison dont il est question est donc "arrivée de toujours". Elle s'en ira partout, peut-être parce que, selon Rimbaud, elle est promise à un avenir prévisible en tous les lieux de la terre, mais en tout cas, et surtout, parce que "partout", comme Jean Donat l'a montré, désigne souvent, pour Rimbaud, tous les lieux où l'on peut se rendre au moyen des paradis ou des enfers artificiels, et qui sont hors de ce monde.

(...)

Selon Antoine Fongaro, Guerre "est quasiment un doublet d'A une Raison" (page 163 de son livre de 2004). Sans doute les choses sont-elles beaucoup plus complexes, mais il faudra voir si, dans Guerre, Rimbaud n'avait pas songé à une Guerre pour la conquête de l'inconnu.

(...)

Maurice Hénaud.