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22/08/2006

Rimbaud et Baudelaire, un vrai Dieu

Nouvel extrait d'un article (à paraître) de Maurice Hénaud : Rimbaud : une anti-religion dont Baudelaire est le Dieu :

Note complétée le 6 septembre 2006.

N.B. Note erronée corrigée le 31 août 2006. Voir aussi notre autre note postérieure : Solde (de Rimbaud).  

(...)

Dans le brouillon de Délires II, Rimbaud condamne radicalement l'art, en ces termes :

"Je hais maintenant les élans mystiques et les bizarreries de style.

"Maintenant, je puis dire que l'art est une sottise. [les] Nos grands poètes est (?) aussi facile. L'art est une sottise."

Dans Solde, Rimbaud évoque l'élan qui porte le lecteur (celui du moins qui, à la suite du poète, a saisi les "trouvailles" et les "termes non soupçonnés") vers ce que les hommes ne voient pas et ne sentent pas :

"Elan insensé et infini aux splendeurs invisibles, aux délices insensibles". (cet élan est vendu par les "voyageurs")

N'est-ce pas un élan quelque peu semblable qui, dans la lettre dite du voyant, portait le poète à faire de Baudelaire - le premier qui a "inspecté l'invisible" (autrement dit "le premier voyant") - un vrai Dieu ?

(...)

Les élans mystiques de Rimbaud sont évidemment radicalement différents des "élans de passion" (ou élans du coeur) de Musset, poète subjectif et "quatorze fois exécrable", dont il est question dans la lettre dite du Voyant. Voir aussi la grande étude de Baudelaire sur Théophile Gautier (sur cette question, voir les ouvrages d'Alain Dumaine diffusés par notre revuette, ainsi que notre numéro L'émotion en poésie !

Cette note, je le répète, doit être complétée par notre autre note (pastérieure) : Solde

19:10 Publié dans Rimbaud | Lien permanent