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22/08/2006

Rimbaud, le bonheur et la morale

Extrait d'un article à paraître dans Rimbaud : des secrets pour changer la vie ? de Maurice Hénaud :

 (...)

Au début de la dernière partie (avant la conclusion lapidaire) de Délires II. Alchimie du Verbe, Rimbaud écrit :

"Je devins un opéra fabuleux : je vis que tous les êtres ont une fatalité de bonheur : l'action n'est pas la vie, mais une façon de gâcher quelque force, un énervement. La morale est la faiblesse de la cervelle."

Pour connaître le bonheur, il suffit de renoncer à l'action et à la morale, et de se livrer à la fatalité. Cela vaut non seulement pour "ceux qui mériteraient peut-être le bonheur", pour l'artiste, le poète ou "l'être humain", comme Baudelaire l'avait affirmé dans la dédicace des Paradis artificiels, mais pour "tous les êtres" !

(...)

Que tous les êtres devraient ou pourraient renoncer à l'action et à la morale pour s'adonner aux poisons excitants, et connaître ainsi le bonheur, c'est évidemment une "stupidité complète", comme Rimbaud le dit dans le brouillon.

(...)

N.B. (hors article) Question : ne serait-il pas un peu étrange de prétendre comprendre Rimbaud sans vouloir comprendre la dédicace des Paradis artificiels, alors que Rimbaud a dit : "Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu" ? - Rappelons qu'après Rimbaud, Alain Dumaine a (selon nous) découvert "la raison de la dédicace" : pour Baudelaire, la femme est un paradis artificiel. la démonstration en est apportée dans Baudelaire et la Réalité du Mal, opuscule que nous diffusons. Voir dans à propos, en haut à gauche.) 

18:30 Publié dans Rimbaud | Lien permanent