30/10/2006
Aller sur le site Christian Moncel
Le 30 novembre 2006. Notre autre site (adresse indiquée ci-dessous) donne à lire, outre les pages Baudelaire et Rimbaud, les pages suivantes : Claudel, Bernard Flouret et Jean Donat. Les pages Sébastien (Petits Poèmes) et Sébastien (chroniques, articles, satires) sont désormais visibles (avec de minimes erreurs de centrage, de présentation, notre conseiller technique, dès son retour, espérons-le, nous aidera à résoudre le problème).
Ce site, consultable dans sa version actuelle (deux pages nouvelles au 14 novembre 2006, et cinq autres au 30 novembre), sera prochainement et progressivement mis à jour :
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12:25 Publié dans Aller sur le site Christian Moncel | Lien permanent
27/10/2006
Sonnet, de Rimbaud
Sonnet, de Rimbaud (extrait d'un article de Jean Donat, à paraître)
(...)
Le Sonnet en prose de Rimbaud n'est que la seconde partie d'un poème qui en comporte quatre, mais dont il manque apparemment la première. Dimanche est écrit sur un papier d'un format différent, et les chiffres rajoutés près du titre (IV et I) ne sont apparemment pas dus à Rimbaud.
(...)
Et d'abord, quelle peut être la signification de ce titre : Sonnet ? (...)
Verlaine manifestait apparemment une véritable dévotion au sonnet, ainsi qu'à Laure et à Pétrarque.
Pour lui, le sonnet est, entre autres choses, un "Saint-Pierre-des-Vers" et un
"Dogme entier toujours debout sous l'exégèse" !
(A la louange de Laure et de Pétrarque, dans Jadis et Naguère)
(...)
Il faut donc peut-être comprendre ainsi le calembour final de Dévotion : "Mais plus à Laure". Et, dans Sonnet, Rimbaud raillerait encore un genre de dévotion poétique propre à Verlaine.
(...)
Quoi qu'il en soit, le "double événement d'invention et de succès" auquel Rimbaud fait allusion dans Sonnet prend place "en l'humanité fraternelle et discrète par l'univers sans images". Il n'y a pas d'images dans un bois noir, et Rimbaud semble renvoyer une fois encore au poème XVII de La Bonne Chanson :
"Isolés dans l'amour ainsi qu'en un bois noir".
Mais, dans le Sonnet de Rimbaud, il s'agit de Verlaine et de lui-même, et non plus de Verlaine et de Mathilde !
Qu'en est-il du jugement du monde ? Dans le poème de Verlaine :
"Quant au Monde, qu'il soit envers nous irascible
Ou doux, que nous feront ses gestes ? Il peut bien,
S'il veut, nous caresser ou nous prendre pour cible."
Ce "Monde" qui, dans le poème de Verlaine, pourra montrer à l'égard des deux amants une tendresse plus que fraternelle et quelque peu indiscrète (!), ou bien une hostilité déclarée, devient par contraste dans le Sonnet de Rimbaud "l'humanité fraternelle et discrète" :
"en l'humanité fraternelle et discrète par l'univers sans images".
(...)
Jean Donat
11:35 Publié dans Rimbaud | Lien permanent
Rimbaud, déchiffreur et inventeur d'énigmes
Rimbaud, déchiffreur et inventeur d'énigmes (et Verlaine)
Voici ce qu'écrit Paul Van Melle dans le mensuel de poésie Inédit Nouveau, 11, av. Chant d'Oiseaux, B 1310 La Hulpe (Belgique) à propos de notre numéro 150
"(...) La Petite Revue de l'Indiscipline (...) Jean Donat étudie "Verlaine, la destruction de l'enfer... et Rimbaud !" Incroyable comparaison entre les diverses versions du poème de Verlaine "Crimen Amoris", et en particulier la copie qu'en fit Rimbaud. L'étude va beaucoup plus loin que l'analyse de texte et nous révèle les deux conceptions presque antagonistes que les deux poètes ont du monde. On sent si bien la faiblesse de Verlaine et la force incroyable de Rimbaud, capable de se redresser et de redevenir lui-même, intact, après les pires descentes aux enfers. Maurice Hénaud, lui, s'attache à un mythe rebattu : "Rimbaud : des secrets pour changer la vie ?" et en quatre parties, démontre le génie du poète à "déchiffrer les énigmes" et même "en inventer". (...)"
Par ailleurs, à ce jour, au moins un érudit connu spécialiste de Rimbaud (communication personnelle à notre secrétaire, Christian Moncel) semble avoir fait sienne, dans l'ensemble, la conception de Jean Donat selon laquelle, dans la copie que Rimbaud a faite de Crimen Amoris (copie dont le texte est parfois très différent de celui des deux versions presque semblables données par Verlaine), certaines strophes et certains remaniements ne sont pas de Verlaine, mais bien de Rimbaud lui-même.
11:15 Publié dans Rimbaud | Lien permanent