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06/09/2006

Compléments (Rimbaud)

Compléments (Rimbaud)

Le 6 septembre 2006. Note complétée le 13 septembre 2006, et corrigée le 15 septembre 2006 (voir plus bas).

Nous avons complété aujourd'hui nos trois notes intitulées : Solde ; - Rimbaud et Baudelaire, un vrai Dieu ; - Les élans mystiques de Rimbaud, et Claudel.

Notre numéro 150 traite de Verlaine et de Rimbaud (paru le 13 septembre 2006).

Rajouté le 13 septembre 2006 (et corrigé le 15 septembre 2006):

Nous avons complété aujourd'hui les notes : Soir historique et Rimbaud, Hugo et le bon sens (cette dernière note a été corrigée le 15 septembre 2006)

Nous avons complété la note sur l'hallucination simple (Poisons et poisons excitants) le 16 septembre 2006 et le 18 septembre 2006.

11:45 Publié dans Rimbaud | Lien permanent

03/09/2006

Mouvement (de Rimbaud)

Mouvement, de Rimbaud (extrait d'un article de Maurice Hénaud).

N.B. Avant de lire cet extrait d'article, le lecteur consultera, s'il veut bien suivre notre conseil, l'extrait de brouillon d'article publié ici même et intitulé La Fortune Chimique Personnelle ou Rimbaud et La Fortune Chimique Personnelle).

(...)

"Le mouvement de lacet sur la berge des chutes du fleuve"

Les chutes du fleuve ! Quel est ce Niagara ?

Si le gouffre se trouvait à l'étrave, le Vaisseau serait sur le point de franchir le Saut. Mais le gouffre se trouve à l'étambot, le Vaisseau vient d'y plonger, poursuivant sa course.

Dans ces conditions, le mouvement de lacet (voir par exemple, à ce sujet, le site http://abardel.free.fr) ou d'oscillation sur la berge des chutes est tout à fait compréhensible.

Mais, s'il est question de la "nouveauté chimique", autrement dit de la nouveauté poétique, ce gouffre est un gouffre baudelairien :

"Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cergveau,

Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?

Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau!"

(Voir mon chapitre La Fortune Chimique Personnelle, dans mon essai Rimbaud : des secrets pour changer la vie ? (1), à paraître dans notre numéro 150).

(...)

  

08:40 Publié dans Rimbaud | Lien permanent

31/08/2006

Solde (de Rimbaud)

Suite de la note de Maurice Hénaud intitulée : Rimbaud et Baudelaire, un vrai Dieu (publiée ici même) 

(Note modifiée le 2 septembre 2006, et

Note complétée le 6 septembre 2006 - De la lettre dite du Voyant à Solde -)

Dans le brouillon d'Une Saison en enfer, Rimbaud écrit :

"je hais maintenant les élans mystiques et les bizarreries de style."

Il semble qu'il y ait, pour Rimbaud, un rapport étroit entre les élans mystiques et les bizarreries de style.

Les "bizarreries de style" ne seraient-elles pas le produit de "l'hallucination des mots" ? (voir Alchimie du Verbe)

Dans Solde, les "trouvailles et les termes non soupçonnés, possession immédiate" sont un

"Elan insensé et infini aux splendeurs invisibles, aux délices insensibles".

Ces "splendeurs invisibles" sont celles que voit le voyant : "Mais inspecter l'invisible et entendre l'inouï étant autre chose que reprendre l'esprit des choses mortes, Baudelaire est le premier voyant" (...).(Lettre dite du Voyant)

Dans Solde, les voyageurs vendent les trouvailles qu'ils rapportent de leurs voyages dans l'inconnu. Elles seront "possession immédiate" pour le lecteur, et le transporteront vers les "splendeurs invisibles" dont s'est emparé le poète. La langue à inventer par lui n'était-elle pas conçue, dans la lettre dite du Voyant, comme "de l'âme pour l'âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée, et tirant" ? Tirant jusqu'aux "splendeurs invisibles" (au moins pour ceux que Rimbaud appelle "les amateurs supérieurs" - il en existe peut-être -)

Plus haut, Rimbaud a écrit : "A vendre l'anarchie pour les masses, la satisfaction irrépressible pour les amateurs supérieurs".

Pour Rimbaud, les masses se caractérisent par leur "probité infernale".

Le caractère rarissime et extraordinaire des marchandises vendues apparaît bien dès le premier paragraphe.

De la lettre dite du Voyant à Solde

Dans la lettre dite du Voyant, Rimbaud estimait que, le voyant ayant défini dans ses poèmes une certaine quantité d'inconnu, celle-ci serait assimilable par tous, et que le poète multiplierait son progrès par le nombre de ses lecteurs :"Enormité devenant norme, absorbée par tous, il serait vraiment un multiplicateur de progrès !" (voir à ce sujet Rimbaud ou l'Avenir de la Poésie, d'Alain Dumaine, ainsi que ses autres ouvrages diffusés par notre revuette).

Dans Solde, Rimbaud distingue plusieurs catégories de lecteurs, et en particulier ceux qu'il appelle "les amateurs supérieurs", les masses, et la foule. Il se rapproche donc, sur ce point, de Baudelaire, qui écrivait pour les amateurs.

D'autre part, dans la lettre dite du Voyant, Rimbaud estime que le poète devient "le Suprême Savant ! - Car il arrive à l'inconnu !" La science est donc détrônée par la poésie, et d'autant plus que la poésie sera une "marche au progrès".

Dans Solde, Rimbaud affirme que la poésie est d'un autre ordre que celui de la science, qui est mise à l'écart. Les Illuminations sont "ce que le temps ni la science n'ont pas à reconnaître". Ces poèmes s'adressent aux "amateurs supérieurs", et aussi aux "fidèles", aux "amants", aux "masses" et à "la foule".  

(...) 

08:45 Publié dans Rimbaud | Lien permanent