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21/06/2007

Claudel, Freud, Léonard de Vinci

(Note modifiée le 17 novembre 2010)

A propos de Freud et de Léonard de Vinci, voir nos numéros 181 et 185, Freud et la Conquête de la Biographie et Freud et Léonard.

(Note modifiée le 4 avril 2009)

Dans notre numéro 140, Claudel récupérateur de Rimbaud, Maurice Hénaud a montré que les illusions de Claudel (sa croyance au coeur, au surnaturel et à la religion, et sa passion anti-positiviste) l'ont conduit à un aveuglement non seulement au sujet de Rimbaud, mais encore relativement à beaucoup d'autres questions. Le plaisir est provoqué par tout ce qui paraît conforme à nos désirs et à nos illusions, fruits de nos désirs. La vérité, lorsqu'elle n'est pas conforme à nos désirs et à nos illusions, provoque du déplaisir, voire de l'hostilité et de la fureur. Ceux qui ne partagent pas les idées de Claudel sur Rimbaud deviennent, pour lui, des "scribouillards de café", et Voltaire se transforme en un "dégoûtant macaque" ! Parmi bien d'autres illusions, Maurice Hénaud a étudié celles de Verlaine relativement à l'esthétique (dans notre numéro 158. N.B. Ce ne sont pas les mérites de Verlaine comme poète qui sont en cause, mais ses jugements sur Musset, Hugo ou Baudelaire, ainsi que sur l'esthétique), celles de Madame Rimbaud mère (dans notre numéro 146), ainsi que celles d'Isabelle Rimbaud (dans notre numéro 140).

Suite écrite le 24 juin2007 :

La passion, créatrice d'illusions.

Comme nous l'avons indiqué plus haut, la passion anti-positiviste qui anime Claudel est créatrice d'illusions. Il ne convient pas de l'appeler passion intellectuelle, puisqu'au contraire elle est fondée sur le coeur et la croyance.

De même, la passion avec laquelle Musset confond le coeur et le génie l'entraîne dans des illusions et dans une erreur d'esthétique bien comprise par Baudelaire (voir notre numéro 134, L'émotion en poésie !).

La passion intellectuelle qui anime Léonard est toute différente : c'est la passion de vouloir comprendre.

Freud et la passion intellectuelle.

Freud, à notre avis, a remarquablement étudié et même compris en partie les névroses (ainsi que d'autres phénomènes psychiques). Mais n'est-il pas tombé dans certaines erreurs (peut-être de quelque importance) lorsqu'il a étudié et prétendu comprendre Léonard de Vinci ?

Les psychanalystes eux-mêmes semblent le reconnaître en partie et, dans l'introduction d'Un Souvenir d'Enfance de Léonard de Vinci (Folio-essais), J.-B. Pontalis écrit à propos du souvenir d'enfance de Léonard : "Quelle joie ce dut être pour Freud de mettre la main sur ce souvenir, joie qui alla, j'y viendrai tout à l'heure, jusqu'à lui brouiller la vue !" Quelques pages plus loin, le psychanalyste écrit : "On en vient à se demander si ce qui fut d'abord salué comme un "tour de force" n'était pas un exercice d'illusionniste victime de sa propre illusion."

Est-ce exactement la joie qui vient brouiller  - au moins en grande partie - la vue de Freud ? Ne serait-ce pas, plus précisément, une croyance passionnée, un désir de montrer que tout s'explique par la petite enfance, qui l'égare quelque peu et de manière étonnante ?

Nous n'avons d'ailleurs pas l'intention de prétendre que le souvenir d'enfance de Léonard ne relève pas de l'étude des névroses.

Tout ceci est un peu rapide. L'essai de Michel Valtin, Qu'est-ce que le don artistique ? (critique des conceptions de Freud) (des extraits en sont publiés dans notre numéro 173) fournit davantage de précisions.

Voir aussi:

http://freudvaltin.hautetfort.com

11/06/2007

Alain, professeur de philosophie et écrivain

De notre point de vue, l'activité d'écrivain est incompatible avec une profession universitaire. Comment Alain a-t-il concilié son talent d'écrivain avec le professorat de philosophie ? Maurice Hénaud a traité la question dans un article disponible sur internet. Voir notre rubrique : La Petite Revue de l'Indiscipline sur la Toile, à la date du 5 juin 2007. 

Boulanger sarkoziste

Un boulanger sarkoziste fait parler de lui sur internet. On lui attribue l'affichette suivante :

"*Votre boulanger préféré vous informe*:

Seuls nos clients habituels (ceux que l'on voit quasi-quotidiennement, ceux que l'on connaît bien, ceux connus de longue date) pourront faire marquer leurs achats pour les payer ultérieurement.

Les RMistes, chômeurs et autres... n'ayant pas l'intention de payer quoi que ce soit sont désormais "interdit de séjour" à la boulangerie.

Les gens honnêtes sont les bienvenus.

Les gens malhonnêtes dégagent !

Cela dit : les RMistes, chômeurs ou autres qui paient ce qu'ils prennent sont les bienvenus aussi.

Je ne pars pas "en guerre" contre les personnes qui reçoivent des aides sociales, je pars en guerre contre les gens malhonnêtes qui osent nous dire qu'ils passeront payer alors qu'ils n'en ont pas du tout l'intention !!!

PS : dimanche prochain, je voterai Sarkozy, car j'en ai marre de bosser pour payer des gens à rester chez eux à ne rien faire, excepté de "foutre le bordel" dans les rues à deux heures du matin ou de laisser des ardoises chez les commerçants de Charlieu.

Quant à ceux qui pensent me faire changer d'avis en jouant l'intimidation, qu'ils passent me voir le dimanche matin au lieu de s'en prendre aux vendeuses..."

- Le pauvre ! Non seulement il bosse pour payer les RMistes et les chômeurs (plutôt que pour se payer lui !), mais, en outre, un certain nombre de RMistes et de chômeurs refusent de lui payer son pain avec son argent !

La moindre des choses, quand on est payé avec l'argent du boulanger pour rester chez soi à ne rien faire, ne serait-ce pas de lui payer le pain qu'on lui prend ?

Quant à s'en prendre aux vendeuses innocentes pour intimider le boulanger, ceux qui pensent pouvoir le faire changer d'avis trouveront certainement à qui parler s'ils passent le voir le dimanche matin, surtout s'ils refusent de lui payer les trois ou quatre baguettes en retard ! Mais, s'ils les payent, ils seront les bienvenus. Il ne leur restera plus qu'à cesser de brailler dans les rues à deux heures du matin !

La boulangerie dont il est question se trouve-t-elle bien à Charlieu ? L'affichette a-t-elle été rédigée par le boulanger, par la boulangère, par une vendeuse, ou bien est-ce l'invention d'un ou d'une humoriste ?

Quoi qu'il en soit, il y a bel et bien des sarkozistes et des anti-sarkozistes à Charlieu. Notre secrétaire, Christian Moncel, peut témoigner qu'au soir du deuxième tour, à vingt heures, alors qu'il allait allumer son ordinateur pour connaître les résultats de l'élection présidentielle, il a entendu brailler dans la rue : "On a gagné ! C'est Sarkozy !".

Les perdants devraient tout de même payer leur note chez le boulanger...!

Sébastien. - Nous n'avons pas retrouvé trace de l'affichette sur internet antérieurement au vendredi 18 mai. Voir le blog :

http://paky.over-blog.com

(insolites, 18 mai 2007).

Lundi 11 juin 2007, jour de fermeture de la boulangerie. Autre affichette provisoire (je n'ai vu la première que sur internet) et assez surprenante apposée, intérieurement, à la vitrine de la boulangerie. Si cette seconde affichette n'est pas une farce, le boulanger, en bon citoyen, semble payer ses amendes (deux fois 300 €) et respecter les décisions du tribunal. J'espère que les RMistes et chômeurs dans le besoin ont fini par payer leurs croissants et renoncé à intimider les vendeuses... Décidément, il se passe des choses bien étranges à Charlieu!