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31/08/2006

Solde (de Rimbaud)

Suite de la note de Maurice Hénaud intitulée : Rimbaud et Baudelaire, un vrai Dieu (publiée ici même) 

(Note modifiée le 2 septembre 2006, et

Note complétée le 6 septembre 2006 - De la lettre dite du Voyant à Solde -)

Dans le brouillon d'Une Saison en enfer, Rimbaud écrit :

"je hais maintenant les élans mystiques et les bizarreries de style."

Il semble qu'il y ait, pour Rimbaud, un rapport étroit entre les élans mystiques et les bizarreries de style.

Les "bizarreries de style" ne seraient-elles pas le produit de "l'hallucination des mots" ? (voir Alchimie du Verbe)

Dans Solde, les "trouvailles et les termes non soupçonnés, possession immédiate" sont un

"Elan insensé et infini aux splendeurs invisibles, aux délices insensibles".

Ces "splendeurs invisibles" sont celles que voit le voyant : "Mais inspecter l'invisible et entendre l'inouï étant autre chose que reprendre l'esprit des choses mortes, Baudelaire est le premier voyant" (...).(Lettre dite du Voyant)

Dans Solde, les voyageurs vendent les trouvailles qu'ils rapportent de leurs voyages dans l'inconnu. Elles seront "possession immédiate" pour le lecteur, et le transporteront vers les "splendeurs invisibles" dont s'est emparé le poète. La langue à inventer par lui n'était-elle pas conçue, dans la lettre dite du Voyant, comme "de l'âme pour l'âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée, et tirant" ? Tirant jusqu'aux "splendeurs invisibles" (au moins pour ceux que Rimbaud appelle "les amateurs supérieurs" - il en existe peut-être -)

Plus haut, Rimbaud a écrit : "A vendre l'anarchie pour les masses, la satisfaction irrépressible pour les amateurs supérieurs".

Pour Rimbaud, les masses se caractérisent par leur "probité infernale".

Le caractère rarissime et extraordinaire des marchandises vendues apparaît bien dès le premier paragraphe.

De la lettre dite du Voyant à Solde

Dans la lettre dite du Voyant, Rimbaud estimait que, le voyant ayant défini dans ses poèmes une certaine quantité d'inconnu, celle-ci serait assimilable par tous, et que le poète multiplierait son progrès par le nombre de ses lecteurs :"Enormité devenant norme, absorbée par tous, il serait vraiment un multiplicateur de progrès !" (voir à ce sujet Rimbaud ou l'Avenir de la Poésie, d'Alain Dumaine, ainsi que ses autres ouvrages diffusés par notre revuette).

Dans Solde, Rimbaud distingue plusieurs catégories de lecteurs, et en particulier ceux qu'il appelle "les amateurs supérieurs", les masses, et la foule. Il se rapproche donc, sur ce point, de Baudelaire, qui écrivait pour les amateurs.

D'autre part, dans la lettre dite du Voyant, Rimbaud estime que le poète devient "le Suprême Savant ! - Car il arrive à l'inconnu !" La science est donc détrônée par la poésie, et d'autant plus que la poésie sera une "marche au progrès".

Dans Solde, Rimbaud affirme que la poésie est d'un autre ordre que celui de la science, qui est mise à l'écart. Les Illuminations sont "ce que le temps ni la science n'ont pas à reconnaître". Ces poèmes s'adressent aux "amateurs supérieurs", et aussi aux "fidèles", aux "amants", aux "masses" et à "la foule".  

(...) 

08:45 Publié dans Rimbaud | Lien permanent

30/08/2006

L'hallucination simple (Rimbaud)

Petite note sur l'hallucination simple et Rimbaud (complétée le 16 septembre 2006, voir plus bas)

(Maurice Hénaud)

On nous parle de l'hallucination simple!

Lu dans le livre d'Antoine Fongaro, cité dans notre brouillon d'article (ici même) à propos de Soir historique :

"P. Brunel demande (log cit., p 17) : "Mais s'avise-t-on que le propre de l'hallucination simple est qu'elle se passe d'excitant", etc. (page 167, note 23 dans le livre d'Antoine Fongaro).

Rimbaud définit ainsi l'hallucination simple : "je voyais très franchement une mosquée à la place d'une usine", etc.

Alors, supposons que quelqu'un (je ne dis pas Rimbaud) ait pris une faible ou une très forte dose de haschisch, et qu'il voie "très franchement une mosquée à la place d'une usine", ce ne serait pas une hallucination simple ? Comment faudrait-il l'appeler ?

Je renvoie bien sûr à ce qu'a dit quelque part Alain Dumaine à propos de "l'hallucination simple", de "l'hallucination des mots", de "l'hallucination double" et de la langue qui sera "de l'âme pour l'âme". 

Poison et poisons excitants (haschisch et opium) (complément rajouté le 16 septembre 2006)

Antoine Fongaro, dans la même note 23 de la page 167 de son livre paru récemment, écrit :

"Sans aborder ici la question de savoir si le "poison" dont parle Une saison en enfer est le même que celui dont parle Matinée d'ivresse, (...)" 

Le poison désigne évidemment le haschisch ou l'opium, poisons excitants : La Petite Revue de l'Indiscipline n'a pas peur de le dire, n'en déplaise à Antoine Fongaro, qui continue ainsi :

"(...) qu'il suffise de rappeler que déjà chez Baudelaire le mot "poison" avait un sens métaphorique ; à la fin du Voyage, par exemple :"O Mort, vieux capitaine (...) Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !""

"Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !

Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,

Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?

Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau"

"Enfer ou Ciel" : les Paradis artificiels sont des Enfers artificiels, et la Mort n'est qu'une métaphore pour la plongée dans l'Inconnu, au moyen du poison.

C'est en ce sens que Rimbaud (et aussi dans la critique qu'il fait de Musset) est le disciple de Baudelaire : le poète "épuise en lui tous les poisons, pour n'en garder que les quintessences. Ineffable tortutre, etc. (...) Car il arrive à l'inconnu !" (voir à ce sujet les oeuvres d'Alain Dumaine diffusées par notre revuette)

Antoine Fongaro cite pourtant Rimbaud et les formes monstrueuses de l'amour, d'Alain Dumaine (auteur inventé par Christian Moncel) (page 415) en justifiant ainsi cette mention :

"Une saison en enfer est pourtant une révolte violente contre la weltanschauung du grand aîné, un "adieu" qui se voulait définitif au monde mensonger du beau littéraire."

Et, encore une fois, Antoine Fongaro a fait disparaître le poison. Alain Dumaine avait pourtant bien dit, entre autres choses, que le "cher Satan" (Baudelaire) à qui est dédié Une Saison en Enfer a couronné Rimbaud "de si aimables pavots" (fleurs dont on fait l'opium, fleurs du mal, et fleurs de paradis ou d'enfers artificiels). Baudelaire n'a pas écrit seulement sur le Beau, mais aussi sur le haschisch, sur l'opium, sur le poison, et sur les poisons excitants. N'est-il pas étrange qu'un critique comme Fongaro prétende gommer certains aspects très importants de l'oeuvre de Baudelaire et de celle de Rimbaud, avec ce simple mot : "métaphore" ?

Antoine Fongaro écrit encore (à la fin de la note 23 de la page 167 de son livre) :

"Dans Matinée d'ivresse, Rimbaud prend le contrepied de Baudelaire : ce qui était poison-mort ou mort-poison dans Le Voyage devient poison-vie ou vie-poison."

Pourtant, Baudelaire écrit :

"Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres

Avec le coeur joyeux d'un jeune passager"

Et encore :

"Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,

Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons !"

Les voyageurs trouveront donc dans le poison de la joie.

Dans cette plongée au fond du gouffre et de l'Inconnu, les voyageurs trouveront du nouveau ! (ce qui semble, de ce point de vue, plus intéressant que la vie réelle, si monotone et dépourvue d'intérêt !)

Dans Matinée d'ivresse, il n'y a peut-être rien qui corresponde exactement, c'est vrai, à la "mer des Ténèbres" et au ciel et à la mer "noirs comme de l'encre", mais Rimbaud fait tout de même le sacrifice de sa vie : "nous savons donner notre vie tout entière tous les jours". - "Poison-mort" pour Baudelaire, malgré la joie ? Et "poison-vie" pour Rimbaud, malgré le sacrifice de la vie ? Au contraire, l'ambivalence du poison semble se retrouver, de manière analogue, dans l'oeuvre du maître et dans celle du disciple, avec seulement des nuances individuelles inévitables.

En outre, Fongaro écrit (page 427, note 4 : il semble qu'il relègue les questions importantes en note) à propos de Rimbaud et de la lettre dite du voyant : "il s'agissait d'époustoufler son correspondant" : autant dire qu'en écrivant sa grande étude sur Théophile Gautier, Baudelaire, lui aussi, en critiquant Musset, n'avait l'intention que d'époustoufler ses lecteurs ! Je renvoie là encore aux ouvrages d'Alain Dumaine, qu'Antoine Fongaro avait semblé approuver. Voir aussi notre numéro L'émotion en poésie, où Musset est critiqué, et, comme il n'a pas suffi, apparemment, que Rimbaud ait dit fort judicieusement que ce poète était "quatorze fois exécrable", notre ami Sébastien rajoute encore une raison au moins de le critiquer, ce qui monte le total à "quinze fois exécrable". Nous ne craignons donc pas d'approuver Baudelaire et Rimbaud dans la critique qu'ils font de Musset, n'en déplaise à Verlaine, à Fongaro, au Pape ou à quiconque !

Maurice Hénaud

18:55 Publié dans Rimbaud | Lien permanent

25/08/2006

Soir Historique de Rimbaud

De Rimbaud : des secrets pour changer la vie ? de Maurice Hénaud (article à paraître)

Soir historique (Maurice Hénaud a corrigé les extraits de cet article, le 26 février 2007, pour les rendre plus proches de la version complète, qui sera publiée dans un prochain numéro de notre revuette). (Maurice Hénaud a rajouté quelques paragraphes à cet article ou à ce brouillon d'article ou de chapitre, le lundi 28 août 2006). (Note complétée le 13 septembre 2006 : voir plus bas.) 

Ce que Rimbaud désigne, dans Mouvement, par "la nouveauté chimique" et "la fortune chimique personnelle" paraît assez clair, je suppose (voir nos extraits donnés ici de Rimbaud et la fortune chimique personnelle). Mais pourquoi, dans Soir historique, est-il question d'une "chimie sans valeur" ? Serait-ce parce que Rimbaud se présente maintenant comme un physicien ?

Dans Soir historique, Rimbaud critique notamment les poètes qui sont indifférents aux révolutions ou aux bouleversements sociaux :

"Pendant les guerres de l'empire

(...)

Sans prendre garde à l'ouragan

Qui fouettait mes vitres fermées,

Moi, j'ai fait Emaux et Camées."

Ce poème n'est pas de Verlaine (...) : c'est la Préface d'un recueil connu de Théophile Gautier.

Baudelaire, son disciple, lui fait écho :

"L'Emeute, tempêtant vainement à ma vitre,

Ne fera pas lever mon front de mon pupitre". (Paysage

Selon Rimbaud, il sera donné au contraire à "l'être sérieux" de "surveiller" le moment de la révolution et de la destruction.

Contrairement aux soirs que l'on peut trouver dans la poésie de Gautier, de Baudelaire, ou d'autres poètes, et de Rimbaud lui-même à une certaine période, le soir historique ne sera pas un effet de légende, "l'être sérieux" aura réellement regardé (par exemple) par la vitre ou par la fenêtre ouverte.

(...)

"En quelque soir que se trouve le touriste naïf", "la main d'un maître" (Dieu) "anime le clavecin des prés" (dans ces soirs de la poésie, il y a toujours Dieu!). (...). Cette hypothèse est fortifiée par le fait que Rimbaud écrit :"cet atmosphère personnel". L'explication sera donnée dans le chapitre tel que le publiera un de nos prochains numéros. 

Dans Soir historique, Rimbaud se présente, je l'ai dit, comme un physicien, et sans doute en partie au sens anglais, physician, médecin : il porte un diagnostic, et fait une constatation affligeante. ("Le plus élémentaire physicien (...)" etc.)

(...)

Pour éviter une récupération possible, remarquons que les "certitudes" des destructions et des exterminations conséquentes sont indiquées par la Bible et par les Nornes, de manière peu perverse, et non pas par une théorie socialiste quelconque, même distinguée!

"Retiré de nos horreurs économiques" : Rimbaud a-t-il horreur du monde marchand à la manière d'un militant ou d'un sympathisant ordinaire du socialisme  ? Ou bien les "horreurs économiques" représentent-elles aussi le monde du travail ? "J'ai horreur de tous les métiers" dit Rimbaud au début d'Une Saison en Enfer. Lui vit de "mendicité", c'est-à-dire de l'argent que Verlaine lui donne. C'est navrant, mais du moins la mendicité est-elle, selon lui, "honnête" : "l'honnêteté de la mendicité me navre" (même passage d'Une Saison en Enfer).

"Ce ne sera point un effet de légende" s'oppose-t-il vraiment à ce que disent la Bible et les Nornes ? Pourquoi alors indiquent-elles des "certitudes" ?

Ne serait-ce pas que les effets de légende sont ceux de tous les soirs de la poésie (aux "chromatismes légendaires")? Tous présentent la même "magie bourgeoise", tous sont des soirs de l'âme et de l'atmosphère personnel ("cet atmosphère personnel" sur le fac-similé). Le soir historique sera bien réel, à l'inverse, par exemple, d'Harmonie du Soir, de Baudelaire !

"L'être sérieux", physicien et médecin, aura la chance de pouvoir surveiller les derniers moments du vieux monde, et d'assister à son agonie, qui se terminera par la mort.

(...)

L'atmosphère personnel, autrement dit l'atmosphère poétique, est celle de l'âme. La connaissance du physicien et du médecin est relative au corps.

(...)

Qu'est-ce que, dans Soir historique, Rimbaud entend par "le plus élémentaire physicien" et la "brume de remords physiques" ? (...)

Ce qui a de la valeur, pour le physicien, c'est le métal : (...)

Les chimistes ont apparemment le tort de vaporiser le métal, et de le transformer en une "brume de remords physiques" (voir Au Lecteur, de Baudelaire)

Est-ce bien là, pour Rimbaud, ce que sait et comprend "le plus élémentaire physicien" ?

(...) Se soumettre à l'atmosphère personnel, ne serait-ce pas, pour le Rimbaud de Soir historique, renoncer à sa volonté propre ?

(...) La volonté est une substance, autrement dit un corps, dont la valeur est précieuse (voir Le Poëme du Haschisch, V. Morale), contrairement à la "chimie" qui est "sans valeur".

En critiquant, dans Soir historique, la "magie bourgeoise" qui se trouve "à tous les points où la malle nous déposera", (...), - Rimbaud dit "Non!" à "l'atmosphère personnel" qui berce et enchante les poètes, et garde intactes sa volonté et sa lucidité pour surveiller le moment où le vieux monde sera détruit.

(...)

"A sa vision esclave". Dans un article de 2003, repris dans son récent livre (Honoré Champion, Paris, 2004), Antoine Fongaro écrit :

"Il ne faut pas commettre la bévue de croire que le contenu de ce paragraphe ["A sa vision esclave", etc.] se réfère aux visions de Rimbaud, comme le fait S. Bernard : "[le monde] s'édifie illusoirement sous les yeux du voyant, mais n'a pas plus de réalité qu'une image privée de la troisième dimension. On voit avec quel mépris Rimbaud parle de ses visions !"

Pourtant, pour Rimbaud, le mot vision, en général, s'applique à la vision du poète (selon moi, Suzanne Bernard a donc vu en partie juste). Mais pourquoi cette vision est-elle esclave ? Fongaro a noté quelque part, je crois, que le mot "esclave" n'est pas très souvent employé par Rimbaud. La réponse ne se trouverait-elle pas dans l'oeuvre de Baudelaire ? Qu'est-ce que la vision esclave ?

"L'homme qui, s'étant livré longtemps à l'opium ou au haschisch [etc...] Les Anglais se servent fréquemment, à propos des mangeurs d'opium, de termes qui ne peuvent paraître excessifs qu'aux innocents à qui sont inconnues les horreurs de cette déchéance : enchained, fettered, enslaved ! [etc...]".["enchaîné, garroté, rendu esclave"]

Partiellement "innocent"(devenu moins naïf par la suite, voir, par exemple, DéliresII), donc, que ce "touriste naïf" ? Et les horreurs de l'esclavage par l'opium ne valent-elles pas les "horreurs économiques" ?

Fongaro note que Suzanne Bernard croit que le "touriste naïf" est Rimbaud. Il renvoie aussi à la note 6 de cette dernière, qui est intéressante : "Cette vision architecturale et raccourcie de l'histoire, avec l'allusion aux lunes et à un petit monde blême et plat doit peut-être quelque chose à un texte de Th. Gautier paru dans L'Artiste en mai 1872 et intitulé La Lune : "Un nouveau monde se révèle subitement... Quand on contemple l'astre en son plein, les reliefs s'applatissent."(...)" - (à voir ou à vérifier...)

Antoine Fongaro analyse savamment des allusions de Rimbaud aux événements géopolitiques, à propos des "déserts tartares" qui "s'éclairent", notamment. Mais le contenu de lectures d'articles de journaux ne peut-il pas être interprêté dans une vision ou une rêverie éventuellement influencée par l'opium ? Outre que le poète peut aussi, parfois, inventer certains événements (voir, au début d'Alchimie du Verbe : "Je rêvais croisades, voyages de découvertes, etc...")

"La même magie bourgeoise à tous les points où la malle nous déposera", autrement dit dans tous les lieux imaginaires (ou visités en imagination, comme les "déserts tartares" ou "le centre du Céleste Empire") où la poésie transporte l'âme. Si le touriste naïf (qui s'est cru un "voyageur") est en train de rêver, les points où la malle nous déposera ne représentent que des lieux imaginaires.

Selon Antoine Fongaro, la seconde phrase du troisième paragraphe '"Puis un ballet de mers et de nuits connues, etc...") n'envisage plus des problèmes géopolitiques. Mais pourquoi ce passage subit de l'analyse géopolitique à la poésie, si le poète n'est pas en train de rêver ?

(...)

Rajouté le 13 septembre 2006 :

"La même magie bourgeoise" : il ne s'agit pas uniquement de la poésie de Verlaine. Les Fleurs du Mal elles-mêmes sont dédiées

"Au poëte impeccable

Au parfait magicien ès lettres françaises" etc. (Théophile Gautier)

J'espère que le lecteur voudra bien excuser le caractère assez décousu de ces notes. La version définitive sera mieux composée et mieux écrite, nous l'espérons, sinon, quel pitoyable écrivain que ce Maurice Hénaud!

19:30 Publié dans Rimbaud | Lien permanent